Test : la cascade du Bayehon
Le beau temps semble enfin de retour, et avec lui germent des possibilités de superbes balades. Nous avons testé l’un des circuits pour rejoindre la cascade enchanteresse du Bayehon dans les Hautes Fagnes.
Si la météo n’a pas franchement été au rendez-vous cette saison, les choses semblent s’améliorer en cette (presque) dernière semaine d’août. Une raison suffisante pour ressortir nos chaussures de marche et retrouver nos itinéraires préférés. Nous vous avons déjà proposé la Fagne de Malchamps et le Noir Flohay en collaboration avec le blog de So&Bia ; aujourd’hui, cap sur un autre parcours de la belle région des Hautes Fagnes. Nous avons choisi la cascade du Bayehon, la deuxième plus grande du pays après celle de Coo.
Un coin sauvage, mais célèbre
Nous prenons donc la route en direction d’Ovifat. Le début de l’itinéraire n’est pas très difficile à trouver, étant donné que la route porte le nom évocateur de « route du Bayehon ». Une fois le village de Longfaye passé, nous arrivons près d’un tournant en épingle à cheveux et n’avons aucun mal à deviner qu’il s’agit du début de la balade au vu des voitures garées non loin. Une carte indique les différents itinéraires à suivre ; nous prendrons la route rouge indiquée par une biche. Le bruit du ruisseau, relaxant et étonnamment plus fort que nous ne l’aurions cru, berce nos pas. En le longeant, nous arrivons rapidement devant un bras du cours d’eau qui traverse la route ; nous avons le choix entre le traverser et nous mouiller les pieds, ou emprunter le chemin en bois près de la paroi rocheuse. Dans les deux cas, mieux vaut prévoir des chaussures étanches et aux semelles non glissantes.
Nous croisons quelques autres randonneurs qui profitent de leurs quelques jours de vacances dans la région. Il est vrai que les Fagnes attirent des amoureux de belles balades à travers tout le pays et même au-delà de nos frontières. Malgré cela, les bois alentour sont un gage de sérénité et nous permettent de nous évader de la vie quotidienne et des villes bondées. Le paysage est constellé de bruyères en fleurs, si typiques de la région. Nous arrivons au confluent entre le G’Hâster et le Bayehon peu après avoir traversé un pont en bois. Les récentes inondations ont laissé des traces : certains arbres ont été déracinés malgré l’apparent faible débit de l’eau et nous nous enfonçons par endroits dans le sol, encore bien humide. Nous poursuivons notre route et ne pouvons nous empêcher de remarquer la couleur rouge de certains rochers, qui ont pris cette teinte au contact de l’eau très ferrugineuse. Le ruisseau, qui prend sa source à Botrange, est également acide et ne comporte donc aucun poisson.
Une montée panoramique
Nous arrivons ensuite face à un sentier de pierres qui monte. Nous ne sommes plus très loin ! Nous grimpons et ensuite… Nous voici au point de vue en face de la superbe cascade. Haute de 9 mètres, son débit est plutôt impressionnant au vu des pluies qui sont tombées pendant une bonne partie de l’été. Un banc de pique-nique permet de faire une pause (même si le parcours n’était pas trop éprouvant) et d’admirer le paysage. Il est possible de descendre et de rejoindre le bassin tout en bas, mais mieux vaut faire attention : les roches sont toujours glissantes et le chemin est plutôt escarpé.
Nous avons ensuite le choix entre rebrousser chemin ou continuer vers la Fagne. Comme le soleil ne va plus tarder à se coucher, nous choisissons de revenir un autre jour pour tenter la boucle de 13 km. Si vous souhaitez vous aussi vous émerveiller devant ce point de vue époustouflant qui n’a rien à envier aux chutes du Niagara (un peu de chauvinisme ne fait pas de mal), gardez à l’esprit que le parcours est impraticable en poussette ou pour les personnes à mobilité réduite. N’oubliez pas non plus de vous munir de chaussures bien imperméables, car il faut parfois traverser le cours d’eau (par exemple pour reprendre la boucle après la cascade).