Les infrastructures routières pour animaux
Tout animal a besoin d"un chemin. En Belgique, les animaux sont confrontés à une route environ tous les 200 mètres. Des kilomètres de voies asphaltées ou navigables fragmentent leur habitat et les empêchent ainsi de rejoindre un nouveau territoire ou leurs congénères. Autre point négatif : les nombreuses victimes de la circulation. Comment pouvons-nous réunir notre nature au lieu de la diviser ?
Traverser ou mourir
Pour certains animaux, les routes très fréquentées représentent littéralement la fin de leur trajet. Chaque année, des centaines d'animaux meurent sur les routes belges. Les écureuils, les crapauds, les renards et les blaireaux sont d'ailleurs en tête de cette triste liste des victimes de la route. Les voies navigables forment aussi un obstacle de taille pour de nombreux animaux sauvages. Comment pouvons-nous relier ces différents habitats désormais fragmentés ? Il n'existe qu'une seule solution : donner un coup de pouce à nos amis à poils, plumes et écailles.
La défragmentation écologique
Ecoducs pour les cerfs, crapauducs pour les amphibiens, ponts pour les écureuils et systèmes de détection de la faune sauvage (photo) ne sont que quelques exemples des actions possibles à mettre en place dans notre paysage pour permettre aux animaux de traverser nos routes en toute sécurité. Une bonne nouvelle pour la sécurité routière ET pour la biodiversité !
Défragmentez votre nature
Il n'est pas toujours indispensable de construire du gros-œuvre ; de petites adaptations peuvent aussi faire une grande différence dans votre quartier. Les jardins sont souvent bien trop petits pour les animaux sauvages. Que faire ? Relier nos jardins afin que les animaux puissent y circuler librement et passer d'un coin de nature à un autre sans devoir traverser de route dangereuse. Les éléments paysagers naturels tels que les haies, les allées constituées d'arbres, les mares, les bois, les bordures et les lisières représentent un point de passage ou un abri sûr pour les animaux. À quoi ressemblent les « infrastructures vertes » de votre jardin et de votre rue ? Défragmentez votre nature grâce à ces astuces !
1. Installez une animavenue
Créez un passage ou un tunnel vers le jardin de vos voisins et demandez-leur de faire de même de l'autre côté de leurs jardins. Coupez quelques fils de votre clôture, sciez un trou dans votre palissade en bois ou placez un volet en PVC dans votre haie pour servir de tunnel. Vous relierez ainsi tous les jardins du quartier, et les animaux pourront franchir tous les obstacles grâce à votre animavenue. Hérissons, grenouilles et crapauds vous en seront reconnaissants !
2. Optez pour une haie plutôt qu'une clôture
De petits éléments naturels tels que les haies rendent votre jardin tout de suite plus accessible. Les arbustes indigènes protègent du vent et augmentent la taille de l'habitat des hérissons, crapauds et autres petits animaux des jardins qui seraient bloqués par une clôture « classique ». Les oiseaux y trouvent en plus de nombreux insectes pour nourrir leurs petits. Les haies porteuses de fruits et d'épines sont parfaites : nos amis ailés y trouvent de la nourriture et peuvent y construire leur nid en toute sécurité, car les épines éloignent leurs prédateurs.
3. Fabriquez un écureuilloduc
Le premier arbre sur votre terrain est-il trop éloigné du suivant ? Discutez avec voisins et envisagez de placer une corde pour servir d'écureuilloduc. Veillez à bien la sécuriser, car une corde suspendue au-dessus d'une route n'est probablement pas une bonne idée. Lisez cet article pour attirer les écureuils dans votre jardin.
4. Installez un passage à hérissons
Un passage à hérissons permet à nos boules de piquants d'atteindre de nouvelles zones de verdure. Ce passage peut par exemple faire partie de votre animavenue. Le trou ne doit pas dépasser 15 cm x 15 cm. Encouragez vos voisins à faire de même. Votre rue sera parfaite à partir du moment où dix jardins seront reliés.
Testez vos connaissances !
Que savez-vous des infrastructures routières destinées aux animaux au sein de notre nature ?
