Scoop : une nouvelle espèce de souris découverte !
Le confinement a rapproché les Belges de la nature. Résultat : de plus en plus de promeneurs sont témoins de phénomènes inconnus, et peuvent même découvrir de nouvelles espèces. Aujourd’hui, c’est chose faite : une souris encore inconnue jusqu’ici a été repérée en Ardenne. Comment ? Quand ? Vous saurez tout en lisant notre article !
Depuis un an, la crise sanitaire pousse la population à multiplier les balades en pleine nature. Cet exercice est excellent pour entretenir les muscles mais également la santé mentale, et peut aussi avoir des bénéfices insoupçonnés. Car plus de promeneurs signifie plus d’observations, et même notre petit pays a encore de nombreux mystères à dévoiler ! La preuve : une nouvelle espèce de souris a été repérée dans les prairies ardennaises il y a quelques mois. Comment se fait-il qu’elle soit passée inaperçue jusqu’à présent ?
Une as du camouflage
Les rongeurs, de par leur petite taille, sont discrets et parfois difficile à observer. Et même quand on parvient à les approcher, il n’est pas toujours aisé de faire la différence entre une souris, un loir et un muscardin. Pas étonnant que cette nouvelle espèce soit restée dans l’ombre pendant tout ce temps ! Et elle bénéficie en plus d’un atout de taille : c’est une véritable experte dans l’art du camouflage. Ce petit rongeur d’environ 8 cm répond au doux nom de Mus musculus viridis, et a été baptisé plus communément « souris verte ». Ne vous attendez cependant pas à voir débarquer Hulk version miniature ! Et pourtant notre petite souris a la capacité de prendre une teinte légèrement verdâtre pour mieux se dissimuler dans l’herbe, son terrain de chasse favori, grâce à des nanocristaux contenus dans son pelage qui ont la capacité de s’adapter à la luminosité ambiante, et donc de changer de couleur.
Rendue ainsi invisible tant pour ses rares proies que pour ses prédateurs, elle a échappé aux radars des nombreux naturalistes qui ont arpenté nos campagnes pendant des années, voire même des décennies. Il s’agirait en réalité d’une population alsacienne qui aurait traversé nos frontières, apparaissant çà et là dans le sud du pays. Pourquoi a-t-elle choisi nos contrées ? Pour leur diversité et leur calme pardi ! Trop souvent prisée par les chats dans sa région d’origine, elle aurait fui vers le Nord à la recherche d’étendues plus sauvages.
Un régime particulier
Même si nous ne connaissons pas encore bien ses habitudes et son mode de vie, il semblerait que cette souris d’habitude omnivore s’attaque aux escargots quand le temps est pluvieux. Les gastéropodes relâcheraient en effet une substance particulièrement goûteuse sous l’effet de la pluie, qui attirerait particulièrement notre rongeur. Quand la météo se fait plus clémente, elle préfère la saveur acidulée des fruits et des baies mais peut aussi croquer un lombric de temps à autre. En automne, elle constitue ses réserves de graisse pour pouvoir passer l’hiver bien au chaud dans une cavité, un arbre creux ou un terrier abandonné.
À l’heure actuelle, les chercheurs tentent de quadriller son périmètre pour mieux protéger cette nouvelle venue, encore très rare dans notre paysage. Comme elle hiberne entre novembre et la fin du mois de mars, les premiers spécimens sortent seulement de leur torpeur en ce moment, ce qui ne facilite pas le recensement. Une chose est sûre : notre souris a absolument besoin de prairies et pâturages dans son habitat, car il est beaucoup plus difficile pour elle de se cacher sur un tapis de feuilles mortes ou sur de la terre nue. On ignore encore si cette petite souris s’est répandue dans le reste de notre pays.
Et vous, avez-vous déjà eu la chance de tomber sur cette espèce unique ?