Cétoine dorée
Les plus beaux coléoptères de notre nature
Rarement appréciés à leur juste valeur, les coléoptères sont pourtant essentiels à notre nature. Nombreux sont ceux qui décomposent les résidus organiques pour les transformer en nutriments, jouant ainsi un rôle de premier plan dans le cycle de la vie. Même s’il est vrai que chez Notre Nature, nous trouvons de la beauté dans toute chose, il nous faut reconnaître que certains de nos coléoptères ont un physique particulièrement hors du commun. Pas convaincu.e ? Ces top models de notre nature n’ont pourtant rien à envier aux mannequins les plus célèbres !
Le lucane cerf-volant
Il nous faut naturellement commencer notre défilé par le plus grand de tous nos coléoptères, le lucane cerf-volant. Les mandibules impressionnantes du mâle (qui peuvent mesurer 1/3 de sa taille totale) sont bien évidemment ce qui lui vaut de se retrouver dans cet article. Pourtant, notre coléoptère prouve que ce n’est pas – toujours – la taille qui compte, car malgré leur envergure, les mandibules du mâle ne servent qu’à frimer. Ces messieurs peuvent certes s’en servir pour retourner leurs adversaires dans la course contre la montre qui précède leur accouplement, mais ils ne peuvent pas réellement se blesser. Devenu très rare dans notre pays à cause de la fragmentation de son habitat et du changement climatique, le lucane cerf-volant n’est pas aidé par son espérance de vie qui ne dépasse pas deux mois pour les femelles et à peine quelques semaines pour les mâles. Du moins au stade adulte, car les larves vivent bien cachées sous la terre pendant plusieurs années. Le lucane cerf-volant est heureusement protégé à l’échelle européenne.
La cétoine dorée
Quand on vous parle de scarabée, vous imaginez des insectes aux teintes neutres et au physique ingrat ? Si telle était l’image qui vous venait en tête, attendez d’admirer la cétoine dorée ! Aussi surnommée le « hanneton des roses », notre coléoptère se fait surtout remarquer par ses superbes reflets métalliques verts. Il ne mesure que 13 à 20 mm et est plutôt rare dans notre pays, mais si vous avez de la chance, vous croiserez des cétoines dorées adultes entre juin et août, car cette espèce adore le soleil. Amatrice de pollen, la cétoine dorée se nourrit des étamines des fleurs de sureau, d’aubépine, d’églantier ou de rosier et ne dédaigne pas les fruits mûrs. Ses larves, quant à elles, participent à la décomposition des débris végétaux et recyclent ainsi les déchets organiques.
Le ver luisant
D’accord, ce coléoptère au nom quelque peu trompeur n’a pas le physique le plus avantageux de tous, mais il dispose d’un atout ravageur : sa capacité à émettre de la lumière sans ampoule ni prise de courant ! Chez les lampyres, ce sont les femelles les plus brillantes. Dépourvues d’ailes, elles ont ainsi trouvé une astuce imparable pour attirer les mâles et être fécondées sans même avoir besoin de se déplacer. Mais si vous voulez admirer ce spectacle de lumières, mieux vaut éloigner les éclairages artificiels de votre jardin. Vous pourrez alors vous émerveiller devant le ballet des vers luisants, indissociable des longues soirées d’été.
Le scarabée rhinocéros européen
Encore un mâle au physique ravageur ! Sa ressemblance avec l’animal du même nom se limite à la « corne » qu’il porte sur la tête, mais il n’est dangereux que pour les autres mâles qui tentent de lui voler l’élue de son cœur. À l’instar du lucane cerf-volant, le scarabée rhinocéros se sert de cette protubérance pour soulever ses rivaux et le projeter au sol mais ne risque pas de vous mordre ou de vous pincer. Si vous espérez partir en safari dans votre jardin, mieux vaut conserver du bois mort car c’est son aliment préféré.
Le hanneton commun
Comment ne pas craquer devant la bouille adorable du hanneton commun ? Les antennes en forme d’éventail du mâle et les poils qui recouvrent tout le corps de l’insecte lui confèrent un air adorable. Malheureusement, le hanneton n’est pas très apprécié des jardiniers, car ses larves sont de véritables gloutonnes et les adultes peuvent dépouiller un arbre de toutes ses feuilles. Mais si vous n’êtes pas une plante, vous n’aurez rien à craindre de notre coléoptère velu. Véritable symbole de la belle saison, il ne se rencontre que dans le courant du mois de mai – du moins sous forme adulte, car les larves vivent elles aussi plusieurs années.
La coccinelle à 10 points blancs
Hé oui, les coccinelles sont elles aussi des insectes de l’ordre des coléoptères ! Mais si vous avez l’habitude des exemplaires rouges à pois noirs, en voici un qui pourrait vous surprendre, car comme son nom l’indique, chacun de ses élytres est orné de 5 points blancs. Comme ses consœurs, son amour pour les pucerons en fait l’alliée parfaite des jardiniers. Elle se rencontre un peu partout dans le pays, et en particulier dans les parcs et jardins.