Le Green Friday, alternative écologique au Black Friday
Depuis quelques années, le dernier vendredi de novembre est associé aux offres promotionnelles mises en place par de nombreux commerces et plateformes de multinationales. Cette tendance venue tout droit des Etats-Unis fait la part belle à notre société de consommation. Pas vraiment ce qu’il faut pour préserver notre environnement… Pourtant, nous pouvons mettre cette journée à contribution pour notre nature. Comment ? Découvrez diverses initiatives ci-dessous.
Histoire
Le terme « Black Friday » apparait dans la presse américaine pour la première fois en 1951. Il désigne le dernier vendredi de novembre, situé entre Thanksgiving, le dernier jeudi de novembre et jour férié outre-Atlantique, et le week-end suivant. Afin de prolonger leurs congés, il n’était pas rare que les employés soient absents en cette journée, gagnant ainsi un week-end de quatre jours, provoquant plus d’embouteillages sur les routes et donc un « jour noir » pour les policiers qui devaient prester des heures supplémentaires. Une autre explication, plus proche de sa signification actuelle, voudrait que l’événement ait été lancé dans les années 30 par les commerçants pour booster leurs ventes, faisant passer leurs livres de compte du rouge (rentrées négatives) au noir (bénéfices). Quoi qu’il en soit, le Black Friday marque à présent le début de la course effrénée aux cadeaux de Noël, à peine un mois plus tard. Cette journée marque bien entendu une forte hausse de notre consommation, ce qui n’est pas une excellente nouvelle pour notre planète. Les réseaux sociaux ont même vu naître le #boycotblackfriday pour lutter contre la fièvre consumériste qui s’empare de nos concitoyens. Pour toutes ces raisons, plusieurs collectifs dans le monde ont décidé d’apporter leur pierre à l’édifice en proposant de voir le Black Friday autrement.
Green Friday
À l’occasion du Black Friday, la Fédération des entreprises sociales et circulaires Ressources organise de nombreux événements, dont plusieurs ont malheureusement été annulés cette année. Cette ASBL propose notamment des nocturnes dans les boutiques et associations partenaires comme la Fourmilière et Dabei pour permettre au public de consommer de manière responsable : vêtements de seconde main, brocantes, restauration d’objets en tout genre… Des ateliers à thème sont aussi disponibles pour apprendre à réparer le petit électro-ménager, emballer ses cadeaux avec des matériaux de récupération ou encore pour initier à l’upcycling, technique utilisée pour réemployer des objets. Notre mode de vie a un impact lourd sur notre nature. Saviez-vous par exemple que la fabrication d’un simple T-shirt en coton nécessitait 2700 litres d’eau ?
Si vous succombez aux sirènes du Black Friday, pourquoi ne pas jeter un œil à ce que proposent vos artisans locaux ou acheter en seconde main ? Sur LocaLife.be, vous pourrez trouver de nombreux producteurs de votre région, classés par catégories de produits. Les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille peuvent aussi être de merveilleux indicateurs. N’hésitez pas à consulter différentes pages et à demander à votre entourage. Certains artisans belges organisent même des ateliers pour vous apprendre à consommer autrement, comme Madeleine Oh, créatrice de bijoux en région liégeoise qui vous initiera à l’art du furoshiki, ou comment emballer des cadeaux sans les tonnes de papier qui vont avec ! Vous pouvez également opter pour des pièces faites en matériaux recyclés ou chiner sur les marchés vintage.
Un mode de vie à suivre toute l’année
Il est évident qu’une consommation plus équitable ne doit pas se limiter à un jour par an si nous voulons préserver notre belle nature ! Vous pouvez commencer par des petits gestes simples, comme privilégier l’eau du robinet. En Belgique, l’eau de distribution est potable partout et satisfait aux conditions de consommation les plus élevées. Pourquoi ne pas troquer les bouteilles du commerce contre une bonne vieille gourde ? La nature vous dira merci ! N’hésitez pas à lire nos conseils pour éliminer le plastique de vos habitudes.
Lors de vos excursions dans notre belle nature, vous pouvez aussi contribuer à la propreté des lieux en gardant vos déchets avec vous ou en ramassant ceux que vous trouverez. Cela paraît évident, mais en cette période de crise sanitaire, de plus en plus de personnes se sont promenées dans les forêts ou au bord de la mer, laissant parfois derrière elles des souvenirs indésirables, qui mettront des centaines d’années à se décomposer.
Vous pouvez également opter pour la consommation en vrac ou faire pousser vos légumes et fruits vous-mêmes. Pas de jardin ? Pensez aux potagers collectifs ! Vous pourrez répartir les tâches et les récoltes obtenues avec d’autres personnes qui ne disposent pas non plus de leur propre parcelle de terrain. Plusieurs villes, dont Bruxelles et Liège, ont déjà lancé ces initiatives.
