Kalmthoutse Heide
Qui sont les candidats flamands au titre de parc national ?
Notre merveilleuse nature nous permet de nous évader, et notre biodiversité unique mérite d'être préservée. En 2023, trois nouveaux parcs flamands rejoindront le parc national de Haute Campine et les deux parcs nationaux de Wallonie qui seront élus en décembre 2022. Quels sont les parcs flamands qui pourraient obtenir le titre tant convoité ? Découvrez-les dans cet article.
En 2021, dix parcs naturels ont soumis leur candidature dans l'espoir de devenir les prochains parcs nationaux de Flandre. Six candidats ont été retenus par le jury, dont le parc national de Haute Campine, qui souhaite conserver son titre. À l’instar de nos candidats wallons, les parcs flamands devaient remplir certains critères, dont la couverture d'une surface étendue de 5000 hectares de nature avec un noyau central composé de 3000 hectares était un prérequis essentiel. Ils doivent également avoir la possibilité de s'étendre sur 10 000 hectares durant les 20 prochaines années. Les candidats encore en lice vont à présent recevoir des subsides pour mettre en place leur plan de développement qui leur permettra peut-être de recevoir le titre de parc national. Voici les six candidats situés de l'autre côté de la frontière linguistique :
Le parc national de Haute Campine
Vous connaissez certainement ce candidat qui a d'ores et déjà obtenu le titre tant convoité en 2006. Ce parc situé dans le Limbourg rassemble plus de 12 000 hectares de forêts, de landes et de tourbières et s'étend sur 10 communes. Au vu de sa taille, les paysages sont plus que variés : les bruyères sèches du Mechelse Heide, les anciennes mines de charbon d'Eisden, le domaine de Pietersheim ou encore la plus grande dune mouvante de Flandre. La protection accordée à la région a permis d'accueillir des espèces rares et vulnérables comme le criquet à ailes bleues, la coronelle lisse, le lézard vivipare ou encore l'autour des palombes. Comme tout bon parc national, il est aussi bien dédié à la protection de la nature qu'au tourisme et compte de fait plus de 400 km de randonnée et neuf portes d'accès.
Le Rivierpark Scheldevallei
Ce parc naturel entre Gand et Anvers peut remercier la force de l'eau pour sa beauté. Il doit sa création au plan Sigma, un plan d'aménagement du territoire qui protège la Flandre des inondations le long de l'Escaut. Comme cette zone naturelle se trouve pile au croisement du fleuve et des eaux marines, la faune que l'on y rencontre est particulière ; s'il arrive que des phoques y soient aperçus, c'est surtout le retour de la loutre, une espèce exigeante, qui donne un avantage de taille à ce candidat. Grâce au projet Otterland du WWF, l'animal a fait son apparition dans la région et compte apparemment bien y rester. Et qui dit loutres, dit poissons ! Des passes à poissons ont d'ailleurs été installées afin de faciliter leur voyage entre l'eau douce et les eaux salées dans le cadre de leur reproduction. Question oiseaux, le Rivierpark Scheldevallei n'est pas en reste, puisqu'il abrite par exemple le gorgebleue à miroir et la spatule blanche.
Rivierpark Scheldevallei
La Kalmthoutse Heide
Les landes pourpres de cette zone naturelle de 60 km2 située à la frontière avec les Pays-Bas ne laissent personne indifférent. Chaque été, toutes les bruyères fleurissent et parent le paysage de superbes teintes violettes. Nos voisins néerlandais ont quant à eux déjà accordé le titre de parc national à la zone située de leur côté de la frontière. La Kalmthoutse Heide se compose bien évidemment de landes, mais aussi de prairies, de tourbières, de dunes mouvantes, de bois et de polders. Une nature variée qui abrite de nombreuses espèces, dont plusieurs oiseaux rares comme le vanneau huppé ou le pic épeichette et des espèces aquatiques telles que le colvert, le canard souchet, l'oie cendrée et la grande aigrette. Un ambitieux plan de gestion a été lancé en 2003 pour étudier et surveiller la faune et la flore. Pour que cette nature unique soit préservée et garde son équilibre, la végétation de la Kalmthoutse Heide est à présent gérée grâce à l'éco-pastoralisme.
Taxandria
Situé à Oud-Turnhout (province d'Anvers), ce parc se compose des éléments typiques de la Campine : landes, marécages et bois. Ce parc a été créé à l'initiative des communes d'Arendonk, Oud-Turnhout, Ravels et Turnhout pour rassembler les paysages ouverts du nord de Turnhout, les zones humides du Gewestbos, la zone de silence De Liereman et les marais d'Arendonk.
Les Forêts de Brabant
Le nom « Brabantse Wouden » (Forêts de Brabant) rassemble plusieurs bois qui recouvrent 10 000 hectares de nature sauvage : la forêt de Soignes et sa gigantesque hêtraie cathédrale, la forêt de Meerdael et le bois de Hal, reliés par les vallées de la Dyle, de la Ijse et de la Lasne. Si le projet n'a pas été retenu du côté wallon, les forêts brabançonnes ont encore toutes leurs chances d'être reconnues à leur juste valeur par le cabinet de la ministre Zuhal Demir. Le but ? Créer une immense région forestière dans une région très peuplée et renforcer la faune et la flore locales. Les forêts de Brabant comptent le plus grand nombre d'arbres centenaires en Flandre, de nombreux chemins creux et abritent des espèces uniques pour lesquelles de nombreuses initiatives ont été mises en place (écoducs, défragmentation,...).
Ecoduc de la forêt de Soignes (Brabantse Wouden)
Bosland
Les fans inconditionnels de nos loups belges connaissent déjà cette région naturelle, car c'est là que s'est installé notre premier couple, August et Noëlla, bientôt rejoint par deux portées de louveteaux. Ce grand prédateur a d'ailleurs permis le retour du corbeau dans la région. Bosland a déjà tout d'un grand parc national, car le domaine est entièrement adapté au tourisme responsable et particulièrement aux activités familiales : chasse au trésor, plaines de jeux en matériaux naturels, géocaching... Pas de panique toutefois, car malgré l'affluence, la nature exceptionnelle du site y est protégée. Bosland, c'est aussi les étendues de sable époustouflantes du Sahara de Lommel, un paysage si étonnant qu'il parachute les visiteurs dans un autre pays en un clin d'œil. Le parc accueille aussi une faune riche qui comprend notamment l'engoulevent d'Europe, le pélobate brun, l'alouette lulu ou encore la thècle de la ronce.