Les feuilles du merisier sont une source de nectar
Le merisier ou cerisier des oiseaux (Prunus avium) est l'ancêtre de tous les cerisiers. Cette variété sauvage pousse naturellement dans nos contrées aux sols humides, en lisière des forêts de feuillus. Au printemps, il se pare de jolies fleurs et fournit de délicieux encas fruités aux oiseaux en automne. En échange, ces derniers répandent ses graines. Et en été, cet arbre réserve une bonne surprise aux insectes...
Si vous apercevez un arbre très fleuri en lisière d'un bois qui aurait tout à fait sa place dans un verger en Hesbaye, vous êtes probablement face à un merisier. Hourra ! Ce cerisier sauvage compte sur toutes sortes d'insectes pour sa pollinisation. Les insectes plongent ainsi leur trompe dans ses fleurs et reprennent leur envol chargés de pollen.
Le merisier est une plante hôte essentielle, notamment pour la thècle du bouleau ou le flambé. Ces papillons pondent leurs œufs sur cet arbre (et sur d'autres plantes hôtes) afin que leurs chenilles aient de quoi se nourrir dès leur venue au monde. L'imposant lucane cerf-volant, le plus gros insectes d'Europe, a lui aussi choisi le merisier comme plante hôte.
En observant bien les pétioles des merisiers, on constate deux à cinq renflements rougeâtres : les nectaires. Ces organes sécrètent une substance sucrée qui attire par exemple les fourmis et les guêpes. En échange de ce délice sucré, ces insectes aident l'arbre en réalisant un travail qu'il ne peut accomplir lui-même : ils éliminent les insectes qui mangent ses feuilles.
Reconnaître le merisier
Hauteur : 15 - 20 mètres
Feuille : 7-15 cm, de forme ovale et aux bords dentelés
Fleurs : jolies fleurs blanches de 2,5 cm qui éclosent en avril/mai
Fruits : petits fruits rouge foncé sucrés à noyau, les merises – non toxiques
Écorce : brun foncé, lisse et présentant des stries horizontales