Huit espèces animales et végétales qui raflent les lauriers pour la Fête des secrétaires
Le troisième jeudi d’avril, c’est la Fête des secrétaires, soit le moment idéal pour remercier tous.tes les secrétaires et assistant.e.s pour leur travail. Dans le monde animal aussi, ça bosse dur : certaines espèces travaillent comme si leur vie en dépendait et semblent ne jamais souffrir d’une pénurie de main d’œuvre. De vraies bêtes de somme ! Quelles espèces peuvent encore nous apprendre quelques petites choses ? Qui ferait un super office manager ? Petit résumé.
1. Les abeilles ouvrières
La reine ne dispose pas d’une, mais de plusieurs milliers d’ouvrières qu’il lui faudrait remercier. Une seule colonie d’abeilles peut compter jusqu’à 80 000 ouvrières. Elles travaillent toute leur vie – c’est-à-dire entre 35 et 40 jours – au service de Sa Majesté. Elles lui offrent tout, jusqu’à leur vie. Leur tâche principale ? Le ménage : nettoyage des alvéoles hexagonales (cellules), babysitting, récolte du nectar et chauffage/ventilation du nid font partie de leurs tâches quotidiennes.
Quand elles sont plus âgées, elles peuvent surveiller la colonie ; une tâche qu’elles accompliront jusqu’à la mort. Pour chasser les intrus, elles les piquent avec leur dard, qu’elles perdent tout de suite après. Cette action effectuée, elles meurent… Quel sens du sacrifice ! Après une vingtaine de jours passés à l’intérieur, les ouvrières quittent le nid accompagnées des butineuses à la recherche de nectar et de pollen. Elles rempliront cette mission pendant toute leur (courte) vie.
2. Le mille-pattes créatif
Comme tout bon assistant, le mille-pattes peut tout gérer grâce à ses nombreuses pattes. Son nom peut prêter à confusion, car quand on le voit de près, on se rend tout de suite compte qu’il est impossible qu’une si petite bête ait autant de pattes. Les mille-pattes sont des arthropodes ; leur corps est constitué de segments qui compte chacun une seule paire de pattes. Les espèces présentes dans nos régions ont généralement entre 15 et 21 segments, ce qui ne fait que quelques dizaines de pattes. Même les variétés pourvues de deux paires de pattes par segment n’ont « que » cent pattes.
On pourrait croire qu’un nombre de pattes aussi important facilite la vie et qu’un mille-pattes à la maison serait bien utile. Pourtant, cette petite bête ne se sert pas de ses membres pour accomplir ses tâches, mais de ses crochets venimeux. Ceux-ci contiennent une substance spéciale qui lui permet d’exterminer ses proies. Le mille-pattes est friand d’insectes, de gastéropodes, de vers, de cloportes et d’araignées. Les plus grands exemplaires, qui ne vivent pas dans nos régions, peuvent même dévorer des souris. Si vous vous trouvez nez-à-nez avec un mille-pattes, ne le tuez pas : contentez-vous de le remercier (dans tous les sens du terme).
3. Le myosotis
Le myosotis est une fleur discrète et un symbole de fidélité (selon l’époque romantique). Il rassemble donc toutes les caractéristiques du parfait assistant, capable de se souvenir de tout ce qui est important. Tout comme cette plante bisannuelle aux pétales blancs, bleus ou roses. Une raison supplémentaire pour ne pas sous-estimer votre secrétaire et pour lui jeter des fleurs de temps à autre ! Peut-être pourriez-vous lui offrir un bouquet de myosotis ?
4. Le pic épeiche véloce
Loin de nous l’idée de prétendre que les bons assistant.e.s sont des oiseaux rares, mais cette espèce constituerait une secrétaire parfaite. Pourquoi ? Car elle peut dactylographier à toute vitesse sur une branche, comme un.e secrétaire sur son clavier. La durée moyenne des battements du pic épeiche ne dépasse guère les deux secondes, pendant lesquelles il peut tambouriner seize fois par seconde ! Pendant la saison des amours, cet oiseau tambourine plus longtemps et plus souvent dans l’espoir d’attirer une femelle. Après tout, quelqu’un capable d’une telle vitesse est plutôt envoûtant, n’est-ce pas ?
5. Le cormoran plongeur
Aucune rivière n’est trop profonde, aucune mission n’est impossible pour cet oiseau (ain’t no river wide enough). Tous les managers ne jurent que par ce slogan, qui s’applique également au grand cormoran. Cette espèce adore en effet plonger dans les profondeurs et pêcher le moindre poisson. Saviez-vous qu’un grand cormoran est capable d’atteindre 10 mètres de profondeur ? Il n’est pas difficile ; carpes, perches, sandres et anguilles n’ont aucune chance. Chaque jour, cet oiseau mange 500 g de poisson. Il pêche souvent en groupe, car le travail d’équipe paie toujours !
6. Le bostryche typographe
Ce petit coléoptère engloutit le bois comme personne. Bien plus efficace qu’un gratte-papier, le bostryche typographe a d’ores et déjà anéanti de nombreux épicéas (déjà affaiblis). Pour l’empêcher de dégrader les arbres davantage, il faut les couper. Ne serait-il pas possible pour cet insecte de postuler dans une administration ? ;-)
7. Le poliste gaulois malin
Bonjour André ! Bonne fin de journée Thomas. Tu as passé un bon weekend, Camille ? Retenir les noms des collègues et les saluer chaleureusement fait partie du b.a.-ba du réceptionniste. L’emploi parfait pour le poliste gaulois, selon nous, car cette espèce de guêpe possède une excellente mémoire à long terme, à tel point qu’elle est capable de reconnaître ses congénères (même en ne les ayant rencontrés qu’une seule fois !). C’est en tout cas ce que tend à montrer une étude réalisée par des écologues de l’Université du Michigan. Cette guêpe a bien d’autres qualités pour être une assistante parfaite. Elle bâtit son nid à base de fibres de bois finement mâchées et posées en fines couches qui ressemblent à du papier. Un origami de maître !
8. Le rusé gyrin
Les mouvements réalisés sur l’eau par ce petit insecte noir bleuté font penser aux coups de plume d’un écrivain. Fou de natation, le gyrin glisse sur la surface de l’eau grâce à des poussées en zigzag. En cas de besoin, il est même capable de voler sur de courtes distances. En bref, il a une solution à tout.