Des mésanges pour lutter contre la chenille processionnaire
Combattre un nuisible de manière naturelle est toujours mieux que d’avoir recours à un moyen artificiel. C’est aussi le cas pour la chenille processionnaire du chêne, fort appréciée, entre autres, par la mésange charbonnière et la mésange bleue. Une étude hollandaise a montré que le nombre de portées de chenilles processionnaires peut chuter de 80%, si vous attirez les bons prédateurs.
La Belgique suspend un grand nombre de nichoirs
Cent nichoirs à mésanges pour le Rivierenhof à Deurne. La ville de Lommel a distribué 500 nichoirs à ses habitants. Dans une école de Maaseik, les tout-petits ont accroché des nichoirs dans l’espoir de pouvoir à nouveau faire cours en plein air cette année.
Les initiatives visant à confronter les mésanges aux chenilles semblent être omniprésentes cette année. Qui veut accrocher lui-même un nichoir doit se dépêcher, ils seront bientôt tous épuisés… Bien sûr, vous pouvez en fabriquer un vous-même, c’est tellement plus amusant !
Aux Pays-Bas, la mobilisation a commencé dès l’automne dernier, lorsque les résultats d’une étude à Westerveld ont montré que les ennemis naturels des chenilles processionnaires du chêne pouvaient réduire leur nombre de 80%. À ces endroits, 90% des nids de chenilles étaient mangés par les oiseaux. Dans les zones où aucun oiseau supplémentaire n’avait été attiré, seuls 3% des nids se voyaient picorer.
Il n’y a pas que les mésanges qui combattent la chenille processionnaire
L’achat massif de nichoirs ne doit pas nous faire oublier que les mésanges ne peuvent être les seules responsables de la réduction de la chenille processionnaire du chêne. Le succès de l’initiative à Westerveld est également dû à la mise en terre de plantes spécifiques qui attirent de nombreux insectes. Ichneumonidæ (famille de la guêpe), tachinidae (famille de la mouche), réduviidés (insectes prédateurs), coléoptères terrestres, syrphides, chrysopidae… toutes ces espèces s’attaquent aussi aux chenilles velues.
Un écosystème sain avec une biodiversité élevée assure l’équilibre dans la nature. Ce n’est que de cette manière que les ravages causés par les chenilles peuvent être endigués avec succès. Dans ce contexte, il est également utile d’apprendre comment attirer d’autres oiseaux mangeurs de chenilles, tels que des moineaux, des étourneaux et des pics.
Où et quand un nichoir peut-il aider ?
Les nichoirs font donc partie d’un plan plus vaste. L’un des éléments primordiaux de ce plan est de bien choisirl’emplacement de votre nichoir. Une route goudronnée très fréquentée n’est pas une bonne idée, car les jeunes oiseaux risquent tout simplement de s’y faire écraser. Les jardins arrière des maisons, les zones résidentielles, les parcs et les terrains de jeux conviennent. Pourvu qu’il y ait suffisamment d’abris pour les oiseaux et qu’ils puissent y trouver de la nourriture et de l’eau en hiver et en été.
Accrochez votre nichoir à temps, car la chenille processionnaire du chêne sort au début de l’année, quand aucune autre chenille ne s’est encore montrée. Plus tard dans l’année, des chenilles plus savoureuses sont disponibles et les mésanges se tourneront plutôt vers des spécimens verts et juteux.