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Abeille à culottes (Dasypoda hirtipes)
Abeille à culottes (Dasypoda hirtipes)

Des abeilles sauvages et des fleurs : les abeilles préférées de la rédaction

Pour Notre Nature, le mois de mai est aussi le mois des abeilles ! Chaque semaine, nous mettons à l’honneur l’abeille sauvage préférée d’un.e amoureux.se de la nature. Cette fois, nous n'en avons pas choisi une, mais six, une pour chaque membre de la rédaction de Notre Nature. 

L'abeille préférée de Daniel : l'abeille maçon à franges d'or

Daniel : « Cette abeille construit son nid uniquement dans les coquilles d'escargots. Elle y installe plusieurs alvéoles séparées par des morceaux de plantes prémâchés. Parfois, les coquilles semblent inhabitées, mais elles peuvent rapidement abriter une nouvelle génération d'abeilles si cette espèce est dans les parages. Encore un bel exemple de la façon dont les pièces du puzzle de la nature s'imbriquent les unes dans les autres. Malheureusement, je n'ai jamais eu l'occasion de croiser d'abeille maçon à franges d'or, mais elle représente la candidate idéale pour figurer dans une de mes vidéos ! »

 

L'abeille préférée d'Eva : l'abeille à culottes

Eva : « J'adore les animaux mignons, et les abeilles ont aussi quelques espèces particulièrement adorables. La femelle de l'abeille à culottes, par exemple, possède des pattes postérieures velues aux poils jaunes-roux. Grâce à ces poils, elle peut transporter de grandes quantités de pollen, mais ce duvet a une autre utilité. Elle creuse elle-même son nid sous la terre et peut atteindre un demi-mètre de profondeur. Ses pattes poilues rendent cette tâche un peu plus facile. De plus, les abeilles à culottes sont très fréquentes dans notre pays, surtout aux alentours des terrains sableux. Elles peuvent même construire leur nid entre les joints des pavés !  Elles adorent les fleurs jaunes ; une pelouse pleine de pissenlits augmentera vos chances de les attirer dans votre jardin. »

L'abeille préférée de Tille : le xylocope violet

Tille : « De loin, cette abeille ressemble à une grosse mouche, mais de près, le xylocope violet est une petite merveille. Elle n'a rien d'une abeille commune, comme son nom l'indique. Son corps est entièrement noir et ses ailes ont de jolis reflets violets. Elle semble refléter les rayons du soleil comme les vitraux des cathédrales. Une magnifique création de la nature ! Cette abeille pond ses œufs dans les arbres morts, qui représentent le lieu parfait pour creuser de longs tunnels qui lui serviront de réserves de nectar et de pollen. Malheureusement, cette espèce est rare chez nous, même si elle est de plus en plus souvent enregistrée depuis 2000. »

 

L'abeille préférée de Marie : l'andrène fauve

Marie : « Cette abeille doit son nom à la couleur rousse de ses poils. On dirait qu'elle porte une pelisse en fourrure de renard sur les épaules. Les femelles andrènes fauves creusent leur nid dans la terre où la végétation n'est pas trop dense pour que le travail soit plus facile. Cette andrène est aussi utile pour notre biodiversité. Elle butine de nombreuses fleurs différentes et participe à leur fécondation. Autre anecdote amusante : les mâles se différencient par les poils blancs qui ornent le dessous de leur tête et que l'on appelle une moustache. Ils ont l'air de vrais gentlemen ! »

 

L'abeille préférée d'Alexandra : l'hylée du réséda

Alexandra : « Avec son masque  blanc à jaune clair qui contraste avec sa tête noire, cette abeille me fait penser à un comédien antique qui aurait utilisé un masque pour jouer un rôle, ou à un espion qui tente de passer incognito. Elle est toute petite (7 à 9 mm pour les femelles et 6 à 8 mm pour les mâles) et n’a donc pas besoin de beaucoup de place, raison pour laquelle elle peut nicher dans les tiges de ronces ou de rosiers. Les femelles collectent exclusivement le pollen des résédas, des plantes herbacées, non pas grâce à des poils sur leurs pattes, mais en l’accumulant dans leur jabot, une poche située dans le prolongement de leur œsophage. Elles régurgitent ensuite le pollen pour nourrir leurs larves. Appétissant, n’est-ce pas ? De plus, les hylées du réséda peuvent s’adapter à de nombreux habitats du moment que leur plante hôte soit présente : prairies, sites industriels, jardins, rivières, dunes et même rails de chemin de fer. De vrais caméléons ! »

L'abeille préférée d'Elisabeth : la mégachile du rosier

Elisabeth : « la mégachile du rosier est toujours très occupée. Les femelles sont très particulières, d'abord parce que leur abdomen est orné de poils orange vif grâce auxquels elles récoltent le pollen, mais aussi parce qu'elles construisent des maisonnettes originales. Leur nid est une réelle œuvre d'art. Elles rassemblent des morceaux de feuilles et de fleurs pour tapisser leur nid. Une déco très années 70 ! Elles optent surtout pour des jeunes feuilles de violettes odorantes, de roses, de coquelicots, de mûriers, de prunelliers, de chênes et de bouleaux car elles peuvent facilement les déchirer à l'aide de leurs puissantes mandibules. Elles roulent ces feuilles en tubes, y déposent du pollen et y pondent un œuf. Elles referment ensuite le tube avec de petits ronds de feuilles. Le résultat est un joli nid en origami qui protège les œufs du vent et de la météo. Et le mieux, c'est que vous pouvez suivre cette entreprise de près dans votre jardin ! »

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