Ces animaux qui préfèrent rester célibataires
Ce 11 novembre, nous célébrons les célibataires. Petit tour d’horizon des animaux qui préfèrent profiter de la vie en solitaire et se débarrasser des modalités de la vie de couple.
Importé de Chine, la journée des célibataires connait de plus en plus de succès chez nous, notamment au niveau marketing. Célébré le 11 novembre, le « Single’s Day » est avant tout une fête commerciale où il est possible de faire de bonnes affaires, à l’image du Black Friday. Cette journée trouve son origine dans les années 90. Les étudiants des universités chinoises souhaitaient organiser des rencontres pour les célibataires sur le campus. Un événement très vite repris comme une sorte de contre Saint-Valentin.
Chez Notre Nature, nous avons aussi souhaité mettre en lumière les animaux qui préfèrent rester célibataires. Si dans notre société, le célibat reste encore tabou, le monde animal, lui, peut parfois privilégier ce choix de vie sans recevoir de jugement en retour. Une fois encore, il prouve qu’il peut-être plus avancé et ouvert que nous sur ce genre de questions ! Pour certains animaux, donc, la solitude est appréciée. Pas question pour eux d’explorer leurs alentours, d’aller chercher de la nourriture ou encore de se déplacer en meute ou avec un compagnon. Leur indépendance est précieuse, ils n'ont pas besoin de partager leur repas et peuvent se cacher plus facilement des prédateurs. Voici une petite liste non exhaustive des animaux célibataires et fiers de l’être.
La loutre
Bonne nouvelle pour la biodiversité wallonne : cette espèce est enfin réapparue sur notre territoire au début de cette année, elle n’avait plus été aperçue depuis environ deux ans. On estime qu’il existe entre cinq et vingt individus en Wallonie.
Vous avez déjà sans doute vu passer des photos de loutres adorables qui se font des bisous dans l’eau. Si elles savent bien poser pour se faire photographier, ces apparences peuvent être trompeuses. En effet, la loutre ne vit pas en couple, sauf au moment de l’accouplement, qui se fait sous l’eau. Elle préfère sinon vivre seule et peut aller jusqu’à exclure de son territoire des individus du même sexe.
Le lynx
En aout 2020, le lynx a été aperçu dans nos régions. L’espèce avait pourtant disparu depuis plusieurs centaines d’années. L’observation de la présence de cet animal est encourageante en vue d’une éventuelle recolonisation des forêts de Wallonie. Le lynx ne représente pas un danger pour l’homme, il va au contraire plutôt l’éviter et tenter de se faire le plus discret possible.
Ce grand félin préfère en effet rester le plus possible tout seul. Il est très territorial et chérit sa solitude. Les femelles et les mâles vivent séparément pendant l’année. Ils ne vont se rencontrer qu’en période de reproduction qui a lieu entre fin février et mi-avril. Pendant plusieurs jours, les mâles vont se livrer à toutes sortes de stratagèmes pour séduire les femelles. Ils vont notamment émettre des cris rauques pour les attirer. C’est pendant cette période que l’on peut l’entendre feuler. Après l’accouplement, le mâle s’en va et laisse la femelle toute seule. Celle-ci va alors se trouver un endroit calme et isolé comme une souche ou un chablis où elle pourra mettre bas après dix semaines de gestation. Après environ dix mois, les petits prennent leur indépendance.
La taupe
Sous la terre, les taupes creusent des galeries sur plusieurs étages dans lesquelles elles vont y vivre, dormir et chasser. Impossible de partager les galeries, il n’y a de la place que pour une seule taupe ! Chaque individu possède son propre territoire. L’animal détesté des jardiniers est solitaire, peu sociale et ne vit pas en couple. Pour autant, les femelles vont se laisser féconder lorsqu’elles croisent des mâles dans les galeries mais elles vont les repousser le plus vite possible.
Quelques oiseaux
Chez les oiseaux, la vie en groupe est généralement appréciée, et ce pour des raisons évidentes : elle offre une meilleure protection. Etre plusieurs permet d’assurer leurs arrières, le vol en groupe permet de se défendre des prédateurs, le houspillage prévient de futures attaques, la recherche de nourriture est facilitée et les petits sont davantage protégés. Cependant, certaines espèces préfèrent se détacher de cette vie en colonie. La vie en solitaire présente notamment l’avantage de manger tranquillement, sans risquer de se faire piquer son repas par un congénère.
Le rouge-gorge
Parmi les oiseaux qui préfèrent la vie en solo, on retrouve notamment le rouge-gorge. Si on le surnomme parfois « l’ami du jardinier », la réalité serait plutôt l’inverse : le jardinier est bien utile au petit oiseau. Ce dernier va se nourrir à proximité de nos jardins et peut même venir chercher des vers de terre présenté à la main. Il vit en solitaire pendant l’automne et l’hiver, deux périodes pendant lesquelles il continue de chanter alors que les autres oiseaux ont arrêté.
Les rouges-gorges défendent leur territoire de manière très vive. Et cela se comprend : sans territoire, ils peuvent mourir au bout de quelques semaines. Si deux rouges-gorges se croisent, de combats violents peuvent avoir lieu. Il est donc préférable pour eux de vivre isolés ! Ils ne se tolèrent que lorsque durant la période de reproduction. Une fois que les petits ont pris leur envol, la maman et le papa se séparent aussitôt.
Le chevalier cul-blanc
Lors des haltes migratoires, cet oiseau aux longues pattes est l'un des le plus couramment observés dans les zones humides de notre territoire. Et lorsqu'on l'aperçoit, celui-ci se trouve généralement seul ou en petit nombre. Il a horreur de grands groupes, c'est donc un grand adepte de la distanciation sociale! Il préfère patienter au calme, à l'abri, à l'ombre, dans son coin. Et si on s'en approche trop, l'espèce va déguerprir aussitôt!
Les amoureux transits
A côté de ceux qui préfèrent le célibat, il y a ceux qui n’envisagent pas une seule seconde la vie en solitaire. Certains animaux peuvent s’engager pour toute leur vie avec leur partenaire. On retrouve notamment les castors, les cygnes, les loups gris, ou encore les perruches.