2020 à travers les yeux de nos ambassadeurs
2020 doit-elle terminer rapidement aux oubliettes ? Nous ne sommes pas de cet avis. Nous avons eu plus de temps que jamais pour repérer les oiseaux et animaux sauvages au sein de la nature belge, ce qui a donné naissance à des images impressionnantes et émouvantes. Il est temps de revenir sur ces moments mémorables. Nous vous présentons 2020 vue à travers les yeux de nos ambassadeurs.
Les yeux dans les yeux avec un sanglier
Geert Tilmans : " Vu que je photographie presque tout le temps des animaux sauvages, j'ai décidé de changer et de prendre en photo des paysages. Ce matin-là, je me tenais, appareil photo en main, au bord d'un point d'eau. J'avais tout de même emmené mon téléobjectif, car je suis incapable de le laisser chez moi. Juste avant de prendre ma première photo, j'ai entendu des bruits de branches que l'on piétinait dans les buissons. Un sanglier s'est dirigé vers moi. Nos regards se sont croisés et nous avons eu peur tous les deux. Le sanglier a alors sauté dans l'eau et j'ai vite saisi mon appareil que j'avais posé par terre. J'ai heureusement pu prendre quelques photos avant que l'animal ne disparaisse à nouveau entre les arbustes sur l'autre rive... "
Piégé dans les bois par de jeunes hiboux moyen-ducs
Mathias Mulkers : " Finir une semaine intense de boulot par une balade dans le calme de la nature est une pause bienvenue. Munis d'une bonne dose d'enthousiasme et d'un appareil photo aux batteries pleines, une amie et moi nous sommes mis en route. Après quelques kilomètres, moment de frustration extrême : "Au secours, je dois faire pipi !" Mon amie a trouvé un endroit caché entre les buissons où uriner. Je faisais le guet, le dos appuyé contre un arbre. Personne dans les parages... Jusqu'à ce que j'entende un cri perçant qui venait d'un arbre. J'ai sursauté et suis parti à la recherche du bruit avec mon appareil photo. J'ai eu beaucoup de chance: plusieurs jeunes hiboux moyen-ducs me fixaient, comme s'ils me demandaient : " Qu'est-ce que tu fais là, toi ? " J'ai vite pris mon appareil en main et j'ai photographié la scène. Depuis ce jour, je demande plusieurs fois par semaine à l'amie en question de venir se balader avec moi, si possible avec la vessie pleine. "
Attendre des blaireaux dans le plus grand calme
Yves Zielinski : " Beaucoup de gens n'ont jamais vu un blaireau en vie, mais c'est surtout les efforts et le temps que j'ai consacrés à cette photo qui la rendent spéciale. En tout, chaque promenade m'a pris environ 5 heures, 3 à 4 fois par semaine. Parfois, le moment parfait ne se présentait pas et la journée semblait gâchée. J'ai aussi connu de bons moments. Le plus beau, c'est quand ma famille et moi avons pu observer des blaireaux pendant une demi-heure. Ma femme et mes deux fils de 8 et 10 ans étaient sous le charme. Il n'en fallait pas plus pour que mes enfants restent calmes pendant quelques heures. Ce jour-là, j'ai dû plusieurs fois répondre à leurs questions : " Est-ce qu'ils vont venir?" " Ca va encore durer longtemps ? ". Puis les blaireaux sont apparus et j'ai pu partager ma passion avec ma famille... Ça n'a pas de prix. "
Champignons des bois et cycle de la vie
Eva Toebat : " J'ai pris cette photo pendant l'automne 2020. Voir ces trois champignons pousser sur une noix était une belle surprise. La goutte d'eau sur le champignon de droite fait tout son effet. Cette photo me fait penser au cycle de la vie au sein de la nature. "
Un chevreuil photogénique pris par une caméra nature
Susan Van Den Munckhof : " Les caméras nature nous permettent de voir la forêt sous un angle différent. On ne sait jamais ce que l'on va filmer. Je suis toujours enthousiaste et impatiente de visionner les images capturées. Même si je ne suis pas sur place au moment de l'action, les choses prennent parfois une chouette tournure. Cet enregistrement n'aurait pas pu tomber mieux : des couleurs automnales magnifiques et un chevreuil, venu poser devant la caméra."
A quatre pattes pour une chevrette
Bart Vermeiren : " Cette photo de chevrette est ma préférée de l'année, car j'ai dû trimer pour la prendre. Ce n'était pas la première fois que j'explorais la zone de la Fondation de Boudelo, mais cette fois, j'ai tiré le gros lot. J'ai aperçu la chevrette au loin dans la prairie et j'ai rampé sur le ventre, en plein sur l'herbe humide, m'approchant à quelques mètres de l'animal. Elle a finit par me voir mais quand je me suis tenu immobile, elle semblait surtout curieuse. Après avoir pris quelques photos, je suis retourné à mon emplacement d'origine - toujours en rampant - et j'ai passé le reste de la matinée complètement trempé. "
Phoques et spatules blanches à la réserve de Ijzermonding
Jana Janssens : " Chaque année, je vais en vacances à Nieuport et j'en profite pour visiter la réserve De Ijzermonding et voir des phoques. Cette année n'a pas fait exception à la règle : j'ai encore eu la chance d'apercevoir 8 phoques prendre un bain de soleil. Et cerise sur le gâteau : deux spatules blanches ont aussi fait leur apparition. Seul point négatif : un bateau s'est approché un peu trop pour prendre une photo et certains phoques se sont donc enfuis. "
Les merveilles de l'hiver dans les Hautes Fagnes
Hanneke Van Camp : " Les Hautes Fagnes, l'endroit présentant le plus de neige en Belgique... Elles sont toujours agréables à parcourir quand elles sont recouvertes d'un épais manteau blanc et que l'on peut y faire des bonshommes de neige. Une destination staycation incroyable, surtout si on la combine aux délicieux éclairs, chaussons aux pommes et chocolat chaud provenant directement de chez un boulanger local. "
Une gorgebleue à miroir en pleine parade nuptiale aux Latemse Meersen
Kurt De Meulemeester : " 2020 a été une année unique. Nous avons plus que jamais exploré la nature proche de chez nous. Par conséquent, j'ai pris plus de photos de ma région cette année. En tant qu'ornithologue, j'ai profité à fond de chaque découverte dans des zones naturelles que je pouvais rejoindre à vélo. Concernant ma photo de l'année, mon choix s'est porté sur la parade nuptiale d'un mâle gorgebleue à miroir. Elle a été prise début avril dans les Latemse Meersen, durant le premier confinement. En cette période, notre pays était calme : pas d'avions, pas d'embouteillages... Mais la nature, elle, était bien vivante. Les oiseaux migrateurs tels que les gorgebleues à miroir remontent de la péninsule ibérique ou d'Afrique occidentale et font entendre leur beau chant avec insouciance pour impressionner les femelles. Pour la première fois, de nombreuses personnes ont pu prendre le temps de découvrir notre nature. Espérons que tous se battront pour la préserver afin que les générations futures puissent aussi en profiter. "
Une famille de moutons pose dans la réserve de Kalmthoutse Heide
Els De Backer : " Cette année, j'ai beaucoup travaillé depuis chez moi. J'ai pris la bonne habitude de mettre mon réveil très tôt et de commencer ma journée par une promenade, appareil à la main, avant de me lancer dans mon télétravail. J'ai donc souvent pu profiter de levers de soleil colorés dans les polders et j'ai croisé le chemin de chevreuils, d'oiseaux et même d'un renard. Cette photo représentant des moutons a été prise l'été dernier dans la réserve de Kalmthoutse Heide. Ils sont venus poser devant moi, comme pour une photo de famille. Cela n'a duré qu'un instant, mais j'ai pu saisir le bon moment. "
Ce que l'on peut apprendre des castors
Jochen Lambrechts : " J'ai pris ces photos près d'une rivière qui longe une zone industrielle. Je me tenais à environ 5mètres du castor, qui faisait comme si de rien n'était. Nous nous rendions souvent à la rivière juste après le premier confinement et à chaque fois, nous avons eu de la chance, enfin si nous escomptons le rhume des foins et les attaques de moustiques. "
Le grand écart d'une panure à moustaches
Koenraad De Mol : " La panure à moustaches était depuis longtemps sur ma liste des sujets à photographier. L'année dernière, je suis parti à sa recherche dans les roseaux sur les berges de l'Escaut, plus précisément à Destelbergen et Gentbrugge, mais c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. J'ai vu sur waarnemingen.be que certains spécimens avaient été signalés dans la réserve de Bourgoyen-Ossemeersen. J'ai enfourché mon vélo un matin ensoleillé et brumeux, direction Gand. Des photographes armés de téléobjectifs imposants étaient déjà prêts. J'ai beaucoup appris sur le comportement de ces oiseaux. Ils venaient apparemment se poser sur les roseaux quand le soleil était plus haut dans le ciel. Plus tard dans la matinée, des petits couples de panures à moustaches sont apparus, volant de roseau en roseau. Et d'un coup, l'un d'eux s'est mis en équilibre entre deux tiges... Je n'ai eu que quelques secondes pour capturer l'image ! Plus tard, quand j'ai regardé la photo sur mon ordinateur, mon coeur a eu un sursaut de joie. La photo m'a fait penser à la publicité de Volvo Trucks avec Jean-Claude Van Damme qui fait le grand écart entre deux camions. La ressemblance était saisissante mais je préfère quand même l'acrobatie de "ma" panure à moustaches. "
La libellule, petite mais magnétique
Ariane Dupart : "Pour moi, chaque photo est très personnelle : son âme, le calme des lieux, le sujet, la simplicité, la satisfaction d'avoir attendu le bon moment... J'ai finalement choisi celle-ci. Elle m'évoque le repos, le calme, la sérénité, la beauté de la simplicité et l'énergie d'une superbe libellule. J'adore les couleurs, dont cette photo est la combinaison parfaite. C'est là la beauté de la nature, où tant de choses se produisent, auxquelles nous pouvons assister en tant que photographes. Nous voulons garder ce moment sur la pellicule sans approcher ou déranger les animaux, et moi je souhaite partager cet instant. "
Une surprise près de chez soi
Freddy De Mey : "J'ai appris par hasard qu'il y avait une petite zone près de chez moi où on pouvait se promener tranquillement, une information bien utile en cette période. C'était nouveau pour moi, et je dois bien avouer que j'ai été déçu par ma première impression. Le point de départ se situait juste à côté de la zone industrielle, mais un peu plus tard, j'ai traversé la rue et je me suis retrouvé dans les champs. Le paysage était déjà plus beau, mais la vraie surprise est arrivée plus tard. Une petite forêt se dressait devant moi et une fois entre les arbres, le calme était au rendez-vous. J'étais loin du vacarme habituel et je profitais du calme, du silence... et de la nature. Sur le chemin, j'ai vu des signes de mares, probablement à sec mais qui pouvaient former un bon biotope. La nature peut toujours nous surprendre, pas besoin de chercher bien loin pour la découvrir. "
Le geai qui savait se faire attendre
Arne Moons : " Après 4h d'attente dans ma tente de camouflage, un geai est venu se montrer et a même posé devant mon objectif. Il a regardé droit vers l'appareil pendant près d'une minute. C'est pour cela que cette photo est l'une de mes meilleures de l'année. "
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