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Plantes carnivores

Un insecte vole avec grâce, d’une plante à l’autre, à la recherche de friandises. Sans le savoir, il atterrit sur une feuille juteuse pleine de délicieux nectar. Le prédateur saisit sa chance et, sans pitié, passe à l’attaque. L’insecte lutte dans une ultime tentative pour échapper à la mort, mais en vain. La plante sanguinaire commence déjà à dévorer sa victime.

 

L’histoire ci-dessus vous semble surréaliste ? C’est vrai que des plantes capables de manger des animaux, c’est presque aussi difficile à imaginer qu’un loup végétarien. Et pourtant, les plantes peuvent aussi nous surprendre. Le nombre d’espèces de plantes est absolument incroyable. Et chacune d’elles trouve le moyen de s’adapter aux conditions dans lesquelles elle doit survivre. Parfois aussi parmi les humains.

Gouttes attrayantes

Il suffit de voir le droséra (aussi appelé rossolis) une seule fois pour le reconnaître toute sa vie. Les feuilles dressées sont dotées de nombreuses de petites tiges très attrayantes, car pourvues de glandes produisant des gouttelettes de mucus scintillantes. Aucun insecte ne peut y résister.

Mais la nature est cruelle : les gouttes de mucus agissent comme de la colle et l’insecte ne peut plus s’échapper. La feuille se ferme lentement autour de la victime pour que le véritable travail puisse commencer. Le droséra va sécréter un cocktail de sucs digestifs aigres qui va décomposer les parties molles de son butin. Cette action libère les nutriments dont la plante a besoin. Il lui faudra quand même quelques jours, voire quelques semaines, pour réduire un insecte entier en pulpe. Il ne restera plus ensuite que l’exosquelette, la carapace extérieure plus résistante de l’insecte, qui sera évacué par la pluie et le vent lors de la réouverture de la plante.

Parfaitement adapté

Les plantes carnivores sont bien équipées pour vivre sans soucis dans des sols acides et pauvres en nutriments. Ils pratiquent la photosynthèse (conversion du CO2 en sucres sous l’influence de la lumière du soleil), mais comptent sur leur compétence de chasseur pour d’autres nutriments. En Belgique, le petit droséra rond se rencontre principalement dans les landes d’Anvers et du Limbourg et dans les hautes fagnes où on a levé des mottes. Les conditions créées par le retrait de la couche supérieure du sol sont idéales pour permettre au droséra de prospérer.

En peu de temps sous l’eau

Parmi nos plantes carnivores autochtones, nous retrouvons également l’utriculaire. Cette plante carnivore attrape de petites proies en train de nager. Dès qu’un insecte touche l’un des poils sensitifs sous-marins, le clapet se referme et emprisonne le visiteur. La fermeture de ce clapet est l’un des mouvements les plus rapides observés en botanique. L’utriculaire doit cette vitesse à un ingénieux mécanisme qui crée une dépression dans l’outre (d’où son nom). Quand la plante est touchée par un insecte, elle ouvre la vésicule et la proie y est aspirée avant d’avoir compris ce qu’il lui arrive.

Où voir des plantes carnivores ?

Dans notre nature, il existe plusieurs endroits où vous pourrez admirer ces insectivores atypiques. Vous pouvez tenter votre chance aux endroits suivants :

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