Orme champêtre
Orme champêtre ou orme de montagne ?
Bien plus fréquents que l’orme lisse qui n’est apparu que récemment au sein de nos paysages, l’orme champêtre (Ulmus minor) et l’orme de montagne (Ulmus glabra) ont pourtant plus de souci à se faire. La cause ? La graphiose de l’orme.
Les ormes sont présents depuis toujours en Europe, et nos essences les plus communes sont l’orme champêtre (Ulmus minor) et l’orme de montagne(Ulmus glabra). L’orme champêtre peut – en théorie – vivre 500 ans et a d’ailleurs inspiré les peuples européens à différents points de vue. Les Celtes pensaient que l’orme représentait la générosité, tandis que les Grecs croyaient que ses samares ailées accompagnaient les morts dans leur voyage vers l’au-delà. Il n’a d’ailleurs pas perdu de sa symbolique lors des siècles suivants, puisqu’il était courant de rendre la justice sous un orme (surtout dans le sud de la France). On lui prêtait également toutes sortes de vertus curatives : acné, rhumatismes, arthrose, goutte, etc. Ces deux essences sont aussi les plantes hôtes de la Thècle de l’orme. Elles peuvent aussi bien pousser en sol calcaire qu’en milieu plus humide, dans les vallées bordant les cours d’eau. De plus, ce sont des arbres rustiques qui peuvent supporter les températures allant jusqu’à -35 °C.
Malheureusement, il est désormais plus rare de croiser de très vieux ormes, car ils sont décimés par une maladie, la graphiose de l’orme. Celle-ci est causée par un champignon et généralement transmise par les scolytes, mais peut aussi passer d’un spécimen à l’autre par contacts racinaires. En Europe, elle est apparue pour la première fois aux Pays-Bas en 1919, raison pour laquelle on l’appelle aussi « maladie hollandaise de l’orme ». Plus l’arbre est vieux et grand, plus il a de chances d’être attaqué. Il n’est malheureusement pas possible de sauver les arbres malades, mais nos végétaux ne manquent pas de ressources pour autant. Beaucoup de vieux ormes ont été bouturés et clonés, puis taillés de manière à ne pas dépasser une certaine taille. Résultat : nos ormes sont encore assez fréquents au sein de nos paysages.
Reconnaître l’orme champêtre
Hauteur : jusqu’à 30 mètres
Feuille : ovale, asymétrique et doublement dentée. Elle est glabre sur le dessus et un peu poilue sur le dessous, elle se termine en pointe et mesure 7 à 9 cm de long.
Fleurs : arbre dioïque qui fleurit en grappes rouges vers mars-avril
Fruits : samares verdâtres qui peuvent présenter une touche rouge en leur centre
Écorce : liégeuse de couleur brun foncé
Reconnaître l’orme de montagne
Hauteur : 25 à 35 mètres, peut atteindre 40 mètres
Feuille : moins asymétrique que celle de l’orme champêtre, peut présenter trois pointes à son extrémité. Elle mesure 7 à 15 cm et est très rugueuse.
Fleurs : grappes rouges violacées qui apparaissent de mars à mai
Fruits : samares verdâtres
Écorce : lisse, présente de petites écailles grises