Aller au contenu principale
Carotte sauvage
Carotte sauvage

Nos légumes ont aussi des ancêtres sauvages !

Non, nos légumes n’ont pas toujours eu le même aspect que celui qu’ils ont aujourd’hui. À l’instar des animaux domestiques, ils ont été sélectionnés pour certaines qualités. Mais alors, à quoi ressemblaient nos légumes ? Quels sont leurs ancêtres ou leurs cousins sauvages ? En voici quelques-uns.

La carotte sauvage

La carotte sauvage

Les carottes que vous cultivez dans votre potager n’ont pas toujours été domestiquées. Elles descendent en réalité de leur cousine sauvage et nos ancêtres les ont simplement sélectionnées pour que leurs racines soient plus grosses et colorées. À l’état sauvage, les carottes ressemblent à la berce et à la cigüe mais leurs feuilles dégagent une odeur… de carotte. Elles sont les plantes hôtes de certaines espèces de papillons comme le machaon et sont aussi comestibles, notamment la racine – comme leurs cousines domestiquées – mais aussi les fleurs et les graines.

L’amidonnier sauvage et l’engrain

L’amidonnier sauvage et l’engrain

Les noms de ces plantes ne vous sont pas familiers ? Pourtant, l’amidonnier sauvage et l’engrain ont joué un rôle capital dans le développement de nos cultures. Originaires du Moyen-Orient où ils poussent naturellement et sont encore consommés, ils ont donné l’amidonnier domestique, mais aussi… le blé dur ! Ils étaient déjà consommés durant le Néolithique et sont arrivés en Europe plusieurs millénaires avant JC, mais ils ont ensuite été oubliés et remplacés par des céréales dont le rendement était meilleur (comme le blé, plus récent, et l’orge). Aujourd’hui, ces céréales sont à nouveau considérées en Europe pour leur résistance à  la sécheresse et leurs qualités nutritives.

La roquette sauvage

La roquette sauvage

La roquette sauvage est une plante de la même famille que les choux (Brassicacées) dont le goût est plus prononcé que celui de sa variété cultivée. Consommée depuis l’Antiquité dans le bassin méditerranéen, la roquette était même consacrée au dieu romain de la fertilité Priape et considérée comme aphrodisiaque – peut-être à cause de sa capacité à pousser partout ? La roquette sauvage peut en effet se retrouver dans des terrains vagues et ressemble à s’y méprendre au pissenlit. Quoi qu’il en soit, ses « vertus » l’ont bannie des jardins des couvents et monastères. Elle est aussi appelée « roquette jaune » à cause de ses petites fleurs de la même couleur. Et cerise sur le gâteau : elle aurait des propriétés digestives, diurétiques et anti-oxydantes.

Le fenouil sauvage

Le fenouil sauvage

Contrairement à son cousin cultivé, le fenouil sauvage ne forme pas de bulbe. Il est lui aussi consommé depuis l’Antiquité (où les Grecs l’appelaient « marathon ») et ses feuilles rappellent celles de l’aneth, même si les deux plantes ne sont pas de la même espèce. Il fut amené en Europe occidentale durant les invasions romaines. Durant le Moyen Âge, il était utilisé pour ses vertus médicinales et est toujours employé en phytothérapie comme décontractant musculaire et comme expectorant. Les feuilles et les jeunes tiges ont un goût anisé et peuvent se déguster crues en salades ou cuites.

Le chou champêtre

Le chou champêtre

Ce chou peut être considéré comme le grand ancêtre de nos légumes. Une étude de 2021 publiée dans Molecular Biology and Evolution a réussi à séquencer l’ADN du chou champêtre à partir de plus de 400 échantillons provenant de choux et de navets. Notre chou a été transporté à travers l’Europe et l’Asie depuis l’Afghanistan et, à force de sélections, a donné naissance au brocoli rave, au navet, au bok choy, au mizuna, au chou napa… Sans lui, nous ne pourrions pas déguster les légumes verts que nous aimons tant !

En savoir plus


Articles liés