Les plantes vénéneuses sauvages de votre jardin

Avec ses feuilles gigantesques (jusqu'à un mètre), ses grandes ombelles fleuries (jusqu'à un demi-mètre) et sa haute stature (jusqu'à 3 mètres), impossible de passer à côté. Un simple contact avec la Berce du Caucase peut suffire pour en libérer la sève et, croyez-nous, vous n'avez pas envie d'en faire l'expérience. La substance pénètre dans vos vêtements et votre peau devient instantanément hypersensible au soleil. Cette sensibilité peut durer plus d'une semaine et se développer sous forme de petites cloques voire de grandes cloches qui ressemblent parfois à des brûlures. Cette plante est une plante exotique envahissante intensivement contrôlée.

Voilà une belle plante indigène souvent plantée dans les jardins ornementaux. La Digitale pourpre ne provoque qu'une irritation au toucher, mais des symptômes beaucoup plus graves se développent s'il y a ingestion. Les toxines agissent sur le cœur et peuvent même provoquer un arrêt cardiaque. La plante n'est cependant pas à condamner complètement puisqu'elle est aussi une grande amie du bourdon. Et comme elle ne porte pas de baies, on n'est pas franchement tenté d'y goûter.

La pomme épineuse est facile à reconnaître lorsqu'elle porte ses fruits épineux. La plante entière est toxique mais les graines sucrées le sont encore plus. Pas besoin d'en avaler beaucoup pour être complètement hors jeu. Pupilles dilatées, accélération du rythme cardiaque, confusion, fièvre et hallucinations pouvant durer jusqu'à quatre jours. Par contact, le danger est limité à moins que la sève ne pénètre dans les yeux. La particularité de cette plante est qu'elle n'ouvre ses fleurs que le soir. Le lendemain, elles se referment pour de bon. Seuls les papillons Sphingidés volant de nuit sont capables d'atteindre le nectar des fleurs tubulaires.

Cette plante porte le surnom plutôt imaginatif de chasse-taupe. Le latex laiteux présent dans la plante provoque des irritations, des gonflements et des douleurs. Si en contact avec les yeux, la substance peut entraîner une conjonctivite voire même la cécité. La plante était auparavant utilisée comme laxatif et sa graine aurait un effet anti-taupe.

Les fleurs jaunes de cette plante donnent des sueurs froides aux éleveurs de bovins et de chevaux. Le séneçon apparaît sous forme de mauvaises herbes dans les prairies, en particulier dans les zones pauvres en végétation. Les animaux brouteurs évitent généralement cette plante à moins que toute la pâture verte n'ait été mangée. Une fois désséchée, elle devient plus attrayante. Malheureusement, la plante reste très toxique lorsqu'elle se retrouve dans le foin, par exemple. Le poison s'accumule alors dans le corps de l'animal et s'attaque au foie, entraînant la mort.

Cette jolie fleur violette fleurit en automne. Ses feuilles sont parfois confondues avec l'ail sauvage comestible, surtout pendant les périodes sans fleurs. Le colchique d'automne, cependant, est très toxique et contient une substance mortelle appelée colchicine. En plus d'irriter les muqueuses, la substance est également narcotique et provoque des douleurs à l'estomac et la diarrhée. A doses plus importantes, la fonction rénale peut subir des dégâts et le système nerveux central être endommagé.

L'aconit jaune est rare et la variété bleue n'est visible que si elle « s'échappe » des jardins ornementaux. La prudence est de mise: quelques gouttes de sève suffisent à tuer. Elle pénètre dans le corps par la peau et agit sur le cœur et les vaisseaux sanguins. Il y a longtemps, le poison était introduit dans les conduites d'eau des troupes ennemies pour les éliminer de manière on ne peut plus sournoise.