Des étoiles dans la mer : quelles étoiles vivent dans la mer du Nord ?
Saviez-vous que certaines étoiles de mer vivaient en Belgique ? Ne tombez pas de votre chaise ! Notre mer du Nord abrite même plusieurs espèces d'étoiles de mer. Les étoiles de mer font partie des échinodermes, un groupe d’invertébrés marins qui, une fois échoués sur la plage, atterrissent souvent dans un cabinet de curiosités, même si nous préférons évidemment les observer vivants dans leur milieu naturel. Vous avez envie de savoir quelles espèces se rencontrent en Belgique ? Plongez dans le monde sous-marin fascinant des étoiles de mer !
Les étoiles de mer possèdent généralement cinq bras larges répartis de manière symétrique autour de leur corps. Elles vivent sur les fonds marins, jusqu’à 8 kilomètres de profondeur, même si la plupart d’entre elles préfèrent les eaux côtières peu profondes. Les étoiles de mer se nourrissent de manière très particulière : elles ouvrent les mollusques, propulsent leur propre estomac à l’intérieur de la coquille, ingèrent l’animal et récupèrent leur estomac. Certaines espèces chassent surtout les moules, les oursins, les homards, les écrevisses et les escargots. D’autres se nourrissent de zooplancton, d’algues et d’herbes marines. Saviez-vous d’où venait leur nom scientifique, « astéries » ? Il est dérivé des mots grecs « Aster » (étoile) et « -oideos » (en forme de). « Astérie » signifie donc « en forme d’étoile » (comme le mot « astéroïde », d’ailleurs). Pas besoin de vous faire un dessin ! Mais ne vous laissez pas tromper par leur nom anglais, « starfish », car les étoiles de mer ne sont pas des poissons !
La Belgique compte plusieurs espèces d’étoiles de mer. L’étoile de mer dite commune, l’étoile-peigne commune et le crachat d’amiral sont les espèces les plus connues. Lisez ici comment les reconnaître.
1. L’étoile de mer commune
« Commune » est le qualificatif qui lui convient le mieux. Sa forme typique comprenant cinq bras, sa peau bosselée et ses petites ventouses font de l’étoile de mer commune le stéréotype de l’étoile de mer que nous imaginions lorsque nous étions enfants. Cette étoile sous-marine adore les mollusques, qu’elle chasse pendant la nuit dans les environs des bancs de moules et d’huitres. Si vous voulez la voir de plus près, vous devrez probablement vous contenter d’un exemplaire échoué, car pendant la journée, cet animal s’enfouit dans les fonds marins.
Reconnaître l’étoile de mer commune (Asteria rubens)
- elle mesure généralement 20 à 30 cm, parfois jusqu’à 50 cm
- elle est orange, rouge, violette ou brune et sa face orale est claire
- sa peau est rugueuse mais molle
- ses ventouses sont positionnées en rangées de quatre
- son repas préféré : les mollusques (moules et huitres)
- elle vit en eaux profondes et peu profondes à marée basse
- elle s’échoue souvent sur la plage lors des tempêtes, quand il gèle ou quand le vent d’est se lève
2. L’étoile-peigne commune
L’étoile-peigne commune est souvent confondue avec l’étoile de mer commune, même si leurs différences sont assez flagrantes : Astropecten irregularis est beaucoup plus petite et possède une peau lisse et égale qui contraste fortement avec les bords épineux de ses bras. Sa face orale ne présente pas de ventouses. L’étoile-peigne commune possède des pieds ambulacraires, qui font partie d’un système vasculaire hydraulique lui permettant de se déplacer et de se nourrir.
Reconnaître l’étoile-peigne commune (Astropecten irregularis)
- elle mesure généralement 10 cm, parfois 20 cm
- elle est de couleur égale, brune à violette avec une face orale claire
- elle possède cinq bras courts et plats
- sa peau est lisse et dure
- des rangées de petites dents forment un peigne sur le bord de chacun de ses bras
- elle est rarement aperçue sur la plage
3. Le crachat d’amiral
Le crachat d’amiral est rapide. Cette étoile se démarque grâce à sa belle couleur rouge, mais aussi grâce à ses capacités d’athlète sur les fonds marins. Elle peut atteindre la vitesse d’un demi-mètre à la minute. Si cette vitesse semble ridicule face au faucon pèlerin, pour une étoile de mer, il s'agit d'un record. Sa vitesse est probablement liée à son nombre de bras : 8 à 14 au lieu de 5. Si cela n’impressionne pas ses congénères, elle se met en chasse. Elle ne capture pas les invertébrés, mais jette son dévolu sur les autres étoiles de mer. L’étoile de mer commune est particulièrement à son goût.
Reconnaître le crachat d’amiral (Crossaster papposus)
- elle mesure 25 à 35 cm
- elle revêt toutes les teintes de rouge et sa face orale est blanche
- ses bras présentent des bandes transversales blanches, roses, rouges ou jaunes
- elle possède d’épaisses épines bossues
- son disque central présente des piquants plus grands
- elle séjourne quelque temps à la côte et adore les fonds rocheux
4 bras et demi ?
Le crachat d’amiral possède entre 8 et 14 bras, les autres étoiles de mer en ont beaucoup moins. Vous avez déjà vu une étoile avec 4 bras, voire avec un demi à la place du cinquième ? C’est possible ! Les étoiles de mer possèdent des capacités régénératrices remarquables. Si elles perdent un bras ou le coupent pour échapper à un ennemi (autotomie), un nouveau bras peut repousser à la place. Ce dernier est souvent plus court, ce qui donne à l’étoile une forme moins symétrique. Il arrive que quelque chose cloche et que deux bras repoussent au lieu d’un. L’étoile de mer se retrouve alors avec 6 appendices ! En observant les bras meurtris d’une étoile de mer, vous pouvez en apprendre davantage sur son histoire.
Ophiure VS étoile de mer
Au premier coup d’œil, les ophiures ressemblent aux étoiles de mer, mais il s’agit pourtant de deux animaux différents. Les ophiures font aussi partie des échinodermes, mais leur corps est clairement séparé de leurs longs bras mobiles. Ces derniers sont pourvus de sortes de vertèbres qui permettent aux ophiures de se déplacer beaucoup plus rapidement. Elles ne possèdent en outre pas de ventouses, typiques des étoiles de mer.