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Le figurant de la semaine : le chevalier gambette

La série documentaire Notre Nature déborde d'animaux, de plantes et de champignons indigènes. Des espèces connues et méconnues envahiront votre télévision au cours des prochaines semaines. Et même si chaque épisode fait de son mieux pour décrire tous les organismes vivants qui apparaissent à l'écran, 50 minutes ne sont pas suffisantes pour connaître par cœur l'un des personnages. C'est pourquoi nous mettons un coup de projecteur sur un « figurant » dans cette rubrique. À l'honneur cette semaine dans l'épisode « La Terre » : le chevalier gambette.

Un limicole aux pattes vives

Le Zwin et ses vasières protégées par les dunes sont un paradis pour les oiseaux. Quand nous zoomons sur les nombreux oiseaux de la côte dans ce deuxième épisode de la série, le chevalier gambette apparaît dans les eaux peu profondes : il y cherche des petits mollusques, des amphipodes et des néréides. Cet oiseau de la famille des scolopacidés se reconnaît à ses longues pattes orange vif et à son bec pointu et orange qui se termine par une tache foncée. Impossible de le confondre avec le courlis cendré ou la barge à queue noire, qui sont de toute façon bien plus gros. Du haut de ses 25 à 30 centimètres, ce limicole est plutôt petit. Son plumage gris-brun est moucheté et ses ailes présentent un long bord blanc – pratique pour l'identifier en vol.

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Yves Adams

Un fragile oiseau des prairies

Le chevalier gambette est de moins en moins fréquent à la côte belge, à tel point qu'il se trouve sur la liste rouge des oiseaux nicheurs en Flandre. Le chevalier gambette apprécie aussi les prairies humides et fleuries de l'intérieur des terres, où il peut se régaler de vers, d'insectes et d'araignées tout en chassant les têtards dans les mares pendant la saison de reproduction. Avec l'élevage intensif de vaches laitières, notre oiseau trouve moins de nourriture et d'abris pour nicher en toute tranquillité et élever ses petits. L'espèce ne peut se rétablir que lorsque les agriculteurs laissent pousser les plantes adventices et tondent après l'envol des jeunes.

Un nid douillet dans les herbes

Si le chevalier gambette parvient tout de même à construire un nid – de la mi-avril à juin – il l'installe sur le sol, dans les hautes herbes. Il replie habilement les graminées sur son nid afin que ce dernier soit bien camouflé à la vue des intrus. Il cherche souvent la proximité des vanneaux huppés, car ces oiseaux savent mieux que quiconque tenir les prédateurs à distance. Et notre chevalier gambette est ravi de bénéficier de leur expertise ! La femelle pond quatre œufs en moyenne et le couple se relaie pour les couver pendant 22 à 25 jours. En vrais nidifuges, les petits trouvent vite leur voie, même si Papa Chevalier les surveille à distance pour éviter qu'ils ne fassent des bêtises. Quand ils sont suffisamment forts, ils migrent pour passer l'hiver dans des régions côtières plus au sud.

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Yves Adams

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