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10 anecdotes que vous ignoriez sur nos abeilles

Les abeilles et bourdons sont essentiels pour la bonne santé de notre nature ainsi que pour notre survie. Ces petits insectes ont aussi une part de mystère – ou du moins, ils en avaient une jusqu’à maintenant, car Notre Nature vous explique tout ce que vous avez toujours rêvé de savoir !

1. La plupart des abeilles sont solitaires

Nous avons tous appris le fonctionnement d’une ruche, qui comporte sa reine, ses ouvrières et ses faux bourdons. Mais saviez-vous que ce modèle n’est en réalité valable que pour une minorité d’abeilles sur Terre ? Notre planète compte en effet 20 000 espèces d’abeilles, et environ les deux tiers vivent en solo ou en colonies réduites. Les abeilles solitaires, comme les andrènes, forment chacune un nid et ne dépendent pas d’une reine. Notre pays abrite 403 espèces d’abeilles (bourdons compris), dont une seule est domestiquée, et 339 espèces sont solitaires. De quoi remettre les choses en contexte !

2. Les trois quarts des abeilles solitaires forment leur nid dans la terre

Un simple trou dans le sol recouvert de mousse ou de brindilles suffit aux femelles pour élever une famille. Le quart restant va réutiliser les fissures d’une construction, les arbres morts ou les anciens nids d’autres insectes. La vie de ces spécimens est assez courte : les jeunes mamans meurent peu de temps après avoir pondu leurs œufs. Les mâles, quant à eux, ne survivent que quelques jours sous leur forme adulte.

Abeilles solitaires et leur nid

3. 80 % des plantes dépendent des abeilles pour leur fécondation

Et non, notre nature ne compte pas sur les abeilles domestiques pour sa survie. Les arbres fruitiers, par exemple, sont pollinisés en majorité par les osmies ou les bourdons. Même nos cultures peuvent remercier les insectes sauvages, car ce sont les bourdons qui fécondent les légumineuses. Elles sont même très rentables, puisqu’on estime que leurs efforts lors de la pollinisation des cultures rapportent chaque année 153 milliards de dollars dans le monde. Sans abeilles, plus d’agriculture en somme. Et pourtant, elles sont en voie de disparition. C’est justement là que le bât blesse, car beaucoup d’espèces dépendent de la présence d’une ou deux plantes. Pour en savoir plus, rendez-vous ici.

4. Le destin d’une abeille est déterminé par son alimentation

Saviez-vous que tous les œufs d’une colonie étaient identiques à la base ? Comment se fait-il que l’une des larves devienne reine alors que les autres sont ouvrières ? Le secret de la reine réside tout simplement dans son alimentation : les futures reines sont les seules à être exclusivement nourries de gelée royale, alors que leurs frères et sœurs ne recevront que du miel et du pollen. L’adage « on devient ce que l’on mange » n’a jamais été aussi vrai !

5. Et par son âge !

Si la question ne se pose pas pour la future reine ou pour les mâles, les ouvrières répartissent en revanche leurs tâches en fonction de leur âge. Durant les premiers jours de leur vie d’adulte, elles nettoient la ruche et les cellules. À 6 ou 7 jours, elles prennent le rôle de baby-sitters et nourrissent les larves, avant de devenir les maçonnes de la colonie à 12 jours ou de devenir gardiennes de la ruche. Ce n’est qu’après une vingtaine de jours qu’elles commencent à sortir butiner les fleurs.

6. La reine tue ses rivales

Plusieurs larves sont choisies dès leur naissance pour devenir de futures reines, mais à la fin, il n’en restera qu’une. La future reine devra donc s’imposer en éliminant ses concurrentes en les tuant dès qu’elle sort de sa cellule. Quand la reine douairière n’est plus fertile, ses ouvrières arrêtent simplement de la nourrir pour la remplacer par une plus jeune. La vie d’une reine peut être bien cruelle. Il arrive également qu’une partie de la colonie parte avec la reine pour en former une nouvelle ; on appelle cela « l’essaimage ».

7. Le rôle des mâles n’est pas très enviable au sein des colonies

Chez les abeilles dites « sociables » (celles qui vivent en colonies), les faux bourdons n’ont que peu d’utilité : ils ne butinent pas les fleurs du fait de leur langue plus courte, ne nourrissent pas les larves, ne construisent rien… Ils sont simplement là pour féconder la reine. Ils sont eux-mêmes issus d’œufs non fécondés et ne naissent que quand la colonie compte suffisamment d’ouvrières. Lorsque la reine doit se reproduire, les mâles se lancent à sa poursuite dans une course de vol effrénée, car seuls les plus rapides auront l’honneur de transmettre leur patrimoine. Après l’accouplement, ces messieurs meurent, car leurs organes reproducteurs se détachent et restent dans le corps de la reine. S’ils ne se reproduisent pas, ils sont chassés de la colonie par les ouvrières et finissent par mourir, faute de nourriture.

Faux bourdon

8. Les abeilles ont plusieurs modes de communication

Principalement trois : chimique, tactile et visuel. Elles émettent par exemple des phéromones « de rappel » qu’elles produisent grâce à la glande de Nasanov située sur leur abdomen et présente uniquement chez les ouvrières. La reine produit elle aussi des phéromones pour bloquer le développement des ovaires des ouvrières, restant ainsi la seule femelle reproductrice de la colonie. Lors de l’essaimage ou de la recherche de nourriture, les éclaireuses dansent pour communiquer avec leurs congénères : il leur suffit alors de regarder le message, un peu à la manière dont nous utilisions les fanions. Les abeilles peuvent aussi communiquer par contact, grâce notamment à leurs antennes.

9. Les bourdons sont aussi des abeilles

Même si le bourdon est une espèce différente et non le mâle de l’abeille, ils font partie de la même famille : les Apidés. Il en existe une trentaine d’espèces dans notre pays. Ils sont légèrement plus gros, plus poilus et ne produisent que très peu de miel, juste assez pour survivre à l’année en cours. À la différence des abeilles, la reine ne survit pas plus d’une année ; les colonies sont pérennisées par les futures reines fécondées qui hivernent et recommencent tout au printemps suivant.

10. Il existe aussi des « parasites » chez les abeilles

Ceux-ci sont appelés « abeilles coucous » ou cleptoparasites. À la manière de l’oiseau du même nom, les femelles vont pondre dans les nids d’autres espèces et leurs larves vont profiter des réserves constituées par leur maman de substitution. Il existe plusieurs espèces d’abeilles cleptoparasites, dont les Nomada, qui se substituent aux andrènes et aux osmies.

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